Ce second colloque ICA II, a comme objectif de montrer l’intérêt de l’utilisation de l’outil scientifique expérimental dans le cadre de fouilles archéologiques. L’originalité de la démarche proposée tient à l’utilisation de cet outil en pré-fouille afin d’être plus rapidement opérationnel et d’affiner la fouille des structures artisanales une fois sur le terrain. Le colloque se tiendra en trois lieux et en deux temps :
• Temps I : journée égyptologique et journées thématiques
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La faculté des Lettres de Sorbonne Université – CNRS, équipe Mondes Pharaoniques (UMR 8167, Orient & Méditerranée) et l’université MSH Paris-Saclay accueilleront le cycle de conférences afin de rendre le colloque le plus accessible possible aux chercheurs et étudiants. La volonté est d’inviter les archéologues accompagnés des archéomètres à témoigner de l’apport de l’expérimentation aux fouilles et aux études de laboratoire. Tous les domaines pourront faire l’objet d’une communication, dans la mesure où le retour d’expérience vers le terrain et/ou le laboratoire sera sensible. Une session spécifique sera notamment dédiée aux les céramiques techniques qui ont des caractéristiques particulières face au « feu », par exemple : moule, creuset, tuyère, vaisselle de cuisson, chape, paroi de four, etc.
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• Temps II : journées expérimentales
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Il s’agira durant ce second volet du colloque de créer un moment propice aux ateliers interdisciplinaires de recherche afin de favoriser de futures collaborations et recherches archéologiques. À cette fin, les participants seront conviés à se déplacer à Melle en Poitou afin d’assister à des sessions expérimentales. Dans ce lieu de rencontre unique et interactif, les intervenants qui auront proposés un sujet d’expérimentation qui s’intègre au thème du colloque, participeront directement aux sessions expérimentales. Toutes les structures devront être construites et utilisées au mois de juin 2019 afin d’être opérationnelles pour septembre 2019.
Thème
L’archéologie expérimentale est un outil de recherche qui se développe au sein d’équipes pluridisciplinaires souvent en relation avec des sites de fouille. Le premier apport des restitutions est de permettre de mieux interpréter a posteriori les structures et les artefacts archéologiques mis au jour. Il s’agit de comprendre ces techniques pour elles-mêmes comme le proposait déjà François Sigaut.
Mais il est possible de dépasser la démarche classique amenant l’expérimentation comme un test des conclusions formées à l’issu de la fouille. L’expérience peut aujourd’hui se positionner également en amont des travaux de terrain et permettre de mieux organiser les stratégies de fouilles. L’intérêt et l’originalité de ce colloque serait d’illustrer l’influence positive des expérimentations dans la pratique de la fouille archéologique :
• Comment les expérimentations améliorent-elles la lecture de structures complexes ?
• Quels sont les apports de l’acte expérimental à l’acte de fouille ?
• Comment interpréterons-nous les structures archéologiques aux exigences d’un métier restitué ?
• Comment le recours aux textes historiques participe-t-il à la construction de l’expérience ? Comment permet-il de s’essayer à des chaînes opératoires peu ou pas illustrées par l’archéologie ? Comment contribue-t-il au travail pratique de l’archéologue pour une meilleure lecture du terrain ? Comment ce recours aux sources écrites permet de former notre sensorielle pour une meilleure lecture du terrain ?
• Comment pouvons-nous faire interagir ces structures avec l’ensemble du site de fouille ? Pouvons-nous mieux définir la microéconomie du site ? Quelles sont les moyens anthropiques mis en place à l’époque pour répondre aux exigences de production ?
• Comment la taphonomie expérimentale influence-t-elle notre approche des sites et des structures ?
Chaque question constitue une piste de réflexion et l’ensemble reste non exhaustif.